Comment réconcilier la médecine scientifique d’aujourd’hui et la relation d’aide ? Les soignants doivent-ils se former uniquement à la technique et la science médicale ou bien également choisir un parcours de développement personnel permettant une approche plus humaniste et holistique du métier de soignant ? Les dernières décennies d’évolution de la santé mettent aujourd’hui les professionnels de santé au défi de la prise en charge chronique de patients qui vont vivre toute leur vie avec la maladie. Face à l’épidémiologie de la santé dans le monde et l’explosion des pathologies chroniques, la place et le rôle des soignants se trouvent en décalage avec leur formation initiale qui n’aborde que très peu la relation de soin. C’est donc en formation continue que les soignants exposés au stress professionnel intense de la relation d’aide sont demandeurs de stratégies de prévention du « burn out » et de l’épuisement professionnel. La méditation de pleine conscience qui dorénavant dans la culture anglo-saxonne fait intégralement partie des parcours de développement personnel professionnels dans différents secteurs d’activité est seulement devenue récemment un sujet médiatique en France. La démarche soutenue dans cet ouvrage est donc très originale et a dû contourner les freins et « a priori » du système universitaire médical français pour voir le jour. Cette expérience de la découverte de la méditation de la pleine conscience pour les soignants dans l’objectif d’offrir une double piste d’amélioration du bien-être des soignants et des patients est une première. C’est ici un partage d’expérience qu’apporte cet ouvrage ainsi qu’une ressource pour les projets d’enseignements centrés sur l’approche de l’autre en souffrance, tout en intégrant la propre souffrance des soignants.